Si la victoire est revenue à un sprinteur néerlandais, comme la veille, cette troisième étape a surtout valu pour son succès populaire au Danemark. En trois journées, les locaux ont prouvé leur amour du vélo.
Topographie de son territoire oblige, le Danois a une certaine conception de la montagne. Alors, ce dimanche 3 juillet, pour la troisième étape du Tour de France, le public a sorti les craies – comme le veut l’usage des supporteurs dans les cols alpins ou pyrénéens – dans les trois difficultés répertoriées pour le classement du meilleur grimpeur. En quatrième catégorie, il ne faut pas exagérer non plus.
Quand on sait que la côte de Hejlsminde Strand est, en réalité, une montée de 800 mètres, on n’est pas vraiment surpris de trouver l’asphalte bariolé sur la quasi-intégralité des 182 kilomètres parcourus entre Vejle et Sonderborg, via Haderslev autoproclamée « ville des saucisses ». Ni d’ailleurs d’apprendre que les deux seuls coureurs locaux à avoir porté le maillot à pois du meilleur grimpeur ces dix dernières années sont Michael Morkov et Magnus Cort Nielsen… plutôt des sprinteurs.
Ce dimanche, comme à son habitude, le premier s’est concentré sur son rôle de poisson-pilote de Fabio Jakobsen, favori désigné après sa victoire de samedi. Mais le sprint est une horlogerie délicate. Même pour la Quick-Step. « On avait tout bien fait jusqu’à ce dernier virage, explique Florian Sénéchal, chargé d’amener le Néerlandais entre la flamme rouge et les 500 derniers mètres. Mais quand je me retourne, Fabio n’était plus là. C’est comme ça. Parfois, tu dois donner un coup de frein et tu perds dix places. C’est le Tour et tout le monde veut nous battre. »